Dans le triathlon, les soucis peuvent venir de 2 choses: du corps ou du vélo !
Au vue des bouchons au marquage des athlètes, j’avais prévu d’arriver assez tôt au point de départ de la natation. Juste avant, je fais un crochet par la T2 afin d’y déposer mes affaires de course à pied. Le temps est humide, je tente de trouver LA solution pour ne pas que mes chaussures soient détrempées mais aussi pour avoir facile de les mettre.
Après, je file à l’appartement afin de me rendre au point de départ avec ma conductrice attitrée. En descendant vers l’auto, la pluie est de plus en plus intense. On interroge les locaux et cela risque de ne pas changer. Je fais donc un crochet au stand d’Ekoi afin d’acheter une veste de pluie. Je prends la Rain Stop 2015 sous les conseils de Jacky. Je pense la mettre en T1 si, et seulement si, il pleut à ma sortie de l’eau
On arrive à 11h30 à la T1. Il n’y a presque pas de monde et je prépare tout doucement mon vélo… toujours sous la pluie. Je mets donc la coque sur mon casque afin de garder la tête bien au sec.
Jusqu’à l’heure de départ, je profite avec la soeur des derniers conseils du Coach (qui a fait le LD le jour avant) Ses conseils seront d’ailleurs vraiment utiles.
Le départ de la natation est lancé. Comme on s’était placé là où le coach nous avait montré, je nagerai seul durant les premiers 500 mètres. Arrivé à la première bouée, cela joue des coudes. Comme je n’ai pas l’habitude, je fais pour un mieux pour ne pas me ramasser de mauvais coup. Il en sera de même pour la bouée suivante. Je sors de l’eau après 23min28 sec. (cliquez ici pour voir mon Strava)
La T1 se passe plutôt bien. Comme il ne pleut pas, je risque de ne pas mettre la veste de pluie. Je sors de la T1 et tout se passe toujours bien….je pensais… En effet, à peine sur la selle et mon pneu arrière se dégonfle. Je change rapidement en vérifiant la jante et le pneu…. et je dégonfle à nouveau. Après analyse, il s’avère que j’ai plein de mailles de métaux sur le pneu de la jante. Je ne sais pas d’où cela vient… Il faudra faire avec car les crevaisons vont enchainer…
Après un début de vélo stoppé durant 15 minutes, je démarre enfin. Les premiers kilomètres sont roulant et dépasse des tas de personne… c’est motivant et le pneu tient. Je connais la route (après 2 séjours là bas) et je m’en donne à coeur joie. 2-3 kilomètres avant Bour d’Oisan, sur le bas côté il y a l’ambulance. En passant à côté, j’aperçois une trifonction qui ressemble à la mienne et cela semble être une fille. Je veux ralentir pour voir si c’est ma soeur mais le service de sécurité me dit de continuer (et ils ont raison). Est-ce ma soeur? N’est-ce pas ma soeur? cela sera dans ma tête pendant toute la course.
La monté de l’Alpe d’Huez commence mal, mon pneu se dégongle. J’opte pour une recharge à la pompe tous les 2-3 kilomètres… C’est la seule façon de faire… Le souci est du vélo (cfr ma première phrase ). J’avale les kilomètres plutôt facilement jusqu’à voir le coach. Je lui demande si il a vu Lucie (ma soeur)… Malheureusement non…. c’est sûre, c’était elle! J’aurai déjà dû la dépasser… La rage est là mais il faut terminer… pour elle. Sur la fin, je tombe sur ma famille… même réponse… D’autres du club me diront la même chose.
Mon temps vélo est de 1h41min44sec avec une montée de l’Alpe en 1h07sec03 (sans mes soucis , je pense que je pouvais viser l’heure) (cliquez ici pour voir mon Strava)
Ma T2 se fera rapidement et en route pour la CAP… Je n’ai qu’une chose en tête… Ma soeur ou pas ma soeur dans l’accident. Ma seule obsession, en terminer pour savoir. Je demande toujours aux personnes du club que je croise et c’est la même réponse.
Mon temps CAP est de 34min18sec (cliquez ici pour voir mon Strava)
Directement passé la ligne d’arrivée, je laisse la famille de côté pour me rendre auprès de l’organisation. Ils me prennent en charge pour m’aiguiller pour avoir réponse… Le verdict est là, c’était bien elle . Ici c’est le corps et le vélo (cfr ma première phrase)
Mon épouse avait déjà quelques informations, elle était au service soin pour des radios. Les informations arrivent par bout. Au final, plus de peur que de mal (à part une plaie à la tête)
Au final, je fais 486 sur 1290 au scratch, 454 chez les hommes et 77 dans ma catégorie. Je ne peux qu’être content, je n’étais plus dans la course avec la tête bien ailleurs (et les quelques soucis vélos)
On reviendra l’année prochaine pour conjurer le sort des LEJEUNE